Le rythme c’est la vie

Qu’est-ce que le rythme , si ce n’est le mouvement même de la vie ?

« Si le bruit est toujours violence, la musique est toujours prophétie. En l’écoutant, on peut anticiper le devenir des sociétés. » Jacques Attali

Rythme et systémie

Dans cette logique du rythme, la systémie est mouvement et non enlisement stérile.

Pourquoi la systémie tournée vers les solutions est-elle vitale, et pourquoi vouloir résoudre les problèmes les amplifie ? Pour y répondre, il nous faut comprendre le fonctionnement de nos mémoires.

Dans cette conférence TED, le prix Nobel Daniel Kahneman, précurseur de l’économie comportementale, expose les mécanismes cognitifs qui régissent l’expérience et la mémoire. En particulier, il souligne les différences entre la manière dont nous vivons un moment et la manière dont nous nous le remémorons. Deux facettes de notre personnalité cohabitent, explique-t-il : un « moi de l’expérience » et un « moi du souvenir ». Le premier vit l’instant présent, attentif à chaque sensation. Le second se montre beaucoup plus sélectif : il n’enregistre que des moments particuliers, qui lui permettent de « mettre en récit » l’expérience pour se la rappeler ensuite. Kahneman illustre son propos d’exemples parlants, comme les souvenirs de vacances ou ceux, moins plaisants, d’une coloscopie.

Une présentation très didactique, qui éclaire la manière subjective dont chacun traverse et retient les événements.

Ainsi nos mémoires sont fragiles, entre

  • la mémoire souvenir qui emporte la mémoire événement,
  • la mémoire collective qui est une reconstruction de la réalité.

Paul Ricoeur lie la mémoire, l’histoire et l’oubli par le pardon. Il  insiste sur le fait qu’une société (ou un groupe) ne peut pas se projeter vers l’avenir sans se réconcilier avec son passé, sachant que

  • La mémoire doit trouver sa juste place
  • La représentation du passé est fondamentalement problématique
  • La mémoire est sujette à des abus

Orienter son regard

Innover, c’est d’abord savoir orienter son regard, pour ne pas être transformé comme des statues de sel qui sans cesse regardent en arrière.

Mais cela n’est pas facile, et cela se travaille. En travail de coaching, je repère ce besoin de travailler nos représentations pour mieux agir, et le besoin d’être accompagné par un professionnel résilient.

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